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Metal Gear Solid V : Ground Zeroes – Dignitas Ou l’Éjaculation Précoce du Jeu Vidéo Moderne
“Kept you waiting, huh ?”
Prologue
Hideo Kojima, ce sorcier nippon en blouse d’alchimiste vidéoludique, a sorti en 2014 une étrange créature de sa cornue : Ground Zeroes, sorte de hors-d’œuvre vénéneux et croquant, vaguement parfumé au PTSD et vendu au prix du caviar malgré sa taille de canapés Lidl. Ce n’est pas un jeu, c’est une énigme métaphysique, une métaphore de l’impuissance masculine : la promesse d’un orgasme ludique, brisée net par une éjaculation narrative de vingt-cinq minutes.
Car oui, mes chers sodomisés du portefeuille, Ground Zeroes est un teaser, un prépuce de The Phantom Pain, et Kojima le sait : il en joue, s’en amuse, et vous sodomise avec le sourire, vous susurrant à l’oreille un doux “Kept you paying, huh?”, pendant que votre dignité crève de froid dans une flaque de regrets numériques.
I. Kojima vs Konami : Divorce à la Tronçonneuse et Placement de Produit de Guerre Froide
Imaginez un couple d’artistes maudits : Hideo, le poète maniaque, et Konami, le maquereau en costard, cocaïné jusqu’à l’os. Leur relation ? Un Bergman sous acide. Résultat : un divorce public, dégueulasse, filmé en slow-motion sous la pluie, où Hideo glisse des Walkman Sony dans son jeu comme on laisse des crottes dans le salon avant de partir. Placement de produit ou dernier doigt d’honneur ? Peu importe. Ce n’est plus du game design, c’est de la vengeance conjugale en 1080p.
II. Big Boss, Kiefer Sutherland et le Syndrome du Mâle Alpha Muet
Adieu David Hayter, bonjour Kiefer Sutherland, acteur de 24h Chrono et autres rictus bourbonnés. Le mec est là, charismatique, les testicules bien huilés, prêt à refaire le monde… mais ne parle jamais. Big Boss est devenu un mannequin Zara : il bouge bien, sent bon, mais a le charisme verbal d’un meuble Ikea. Trois phrases en deux heures. Kojima, pourquoi ? Peur que Kiefer te coûte une minute de doublage supplémentaire ? Ou simple caprice d’auteur sadique ?
III. Gameplay : Le Nirvana de l’Infiltration, le Vide de l’Âme
Là, rien à dire : Ground Zeroes manie l’infiltration comme une nympho manierait un vibromasseur — avec grâce, précision, et une profondeur quasi mystique. Tu rampes dans la boue comme une anguille en manque d’amour, tu tues proprement ou tu épargnes en soupirant. Le camp Omega, malgré sa taille lilliputienne, est un théâtre d’expérimentations tactiques, une boîte à jouets pour sociopathe silencieux.
Le Fox Engine ? Une merveille. Les gouttes de pluie ruissellent sur ton poncho comme des larmes de vierge dominicaine, les reflets sur les flaques te rappellent la pureté que tu as perdue à 12 ans, et Big Boss bouge comme un jaguar camé à la kétamine. Mais tout ça, c’est du préliminaire. Pas de quoi jouir. Juste de quoi te frustrer.
IV. Skull Face, le Méchant qui Te Dit “Coucou” et S’en Va
Skull Face est formidable. Pendant trois minutes. Le temps de se présenter, de dire deux trucs vaguement nazis, et pouf, il s’évapore, comme ton respect pour Konami. Il a une gueule de masque à gaz oublié à Tchernobyl et une voix de croque-mort mélancolique. Dommage qu’il ne fasse rien. Il promet un cataclysme. Il livre un pet. Merci Hideo.
V. Durée de Vie : Deux Heures et un Viol
Soyons précis : la mission principale dure à peine plus que le temps de cuire des pâtes. Deux heures si tu es efficace, quatre si tu as Alzheimer. Tu veux du rab ? Kojima te file des missions secondaires recyclées avec la générosité d’un banquier suisse. La durée de vie, c’est la blague. Le prix ? Le crime. Vingt-neuf euros à la sortie. Pour un quart de jeu. Même Nintendo n’aurait pas osé.
VI. Fox Engine : Une Beauté qui Cache la Tristesse
Oui, c’est magnifique. Oui, c’est fluide. Oui, tu pourrais lécher les textures tellement elles brillent. Mais c’est du vernis sur un cercueil. Cette beauté, ce n’est pas un miracle : c’est un leurre. Kojima te montre des merveilles, puis te laisse avec une braguette ouverte et un chèque encaissé. Et toi, tu souris comme un idiot, ému par une cassette qui joue Here’s to You pendant qu’un enfant hurle dans un hélicoptère.
VII. Pourquoi c’est un Apéro empoisonné ?
Parce que tout est là… sauf l’essentiel. L’âme. Ground Zeroes est une vitrine, un baiser volé, un prélude à un orgasme qui n’arrivera qu’un an plus tard. C’est le Blue Balls vidéoludique. Et pourtant, tu y retournes. Encore. Et encore. Parce que c’est Metal Gear, bordel. Parce que même quand Kojima t’encule avec style, t’applaudis.
Verdict : 7.5/10 – Le Caviar du Pauvre
Ground Zeroes est une gifle magistrale, administrée avec un gant de velours trempé dans de la vaseline tiède. Ce n’est pas un jeu. C’est une déclaration de guerre. Une performance artistique. Un bras d’honneur déguisé en opéra techno-militaire. Et comme tous les bons pigeons fanatiques, je me suis laissé faire. Encore. Volontairement. Avec amour.
“Kept you paying, huh ?”
Oui, Hideo. Et j’en
redemande.
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