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Les Chevaliers de Baphomet : Les Boucliers de Quetzalcoatl – L’Odyssée Mésoaméricaine du Touriste Lime
« S’il bouge,
tirez-lui
dans la tête… Son
cœur appartient à Tezcatlipoca ! »
«
Mais pas du
tout. On est
juste bons amis, c’est tout.»
I. Le Retour du Touriste en Polo, ou l’Incongruité Sacrificielle
Là où d’autres héros s’équipent d’épées légendaires ou de flingues lubrifiés à l’adrénaline, George Stobbart, lui, revient armé d’un polo vert lime, d’un humour au troisième degré et d’un karma de moule pas fraîche. On le retrouve cette fois attaché à un autel sacrificiel, entre deux truands et une divinité aztèque qui réclame son palpitant comme un client Amazon trop pressé. Sa réponse ? “Mais pas du tout, on est juste bons amis.” Et paf, l’élégance. C’est ça, Les Boucliers de Quetzalcoatl : une aventure épique servie dans une assiette de nachos, avec George en amuse-gueule sarcastique.
II. Mayas, Pets et Slips Trop Serrés – La Grande Aventure
Fini les Templiers ! Charles Cecil, ce druide de la narration cliquable, troque les cryptes médiévales pour des jungles moites, des pyramides qui puent le guano et des indigènes en sous-vêtements anti-ergonomiques. George, en bon américain exportable, traverse Paris, Marseille, les Caraïbes et un pan entier de mythologie mésoaméricaine comme s’il faisait un city tour sous LSD. C’est documenté, c’est absurde, c’est magnifique. On y parle de dieux-jaguars, de boucliers légendaires et de planètes qui s’alignent comme des shots de tequila maudite.
III. Nico Kidnappée, George au Charbon
Nico, journaliste, acolyte, complice de drague et de danger, se fait enlever pour la millième fois — la routine. George, quant à lui, prend ça comme une pause café un peu musclée. Le duo fonctionne à merveille : lui, bavard impénitent, elle, absente mais présente. L’alchimie est toujours là, même à distance. Et pendant qu’elle est ligotée quelque part dans une jungle moite, lui déambule entre ruines et stations de métro, collectionnant les objets incongrus et les punchlines comme un dandy de l’exploration.
IV. Les Personnages Secondaires, Ces Dieux du Détail
Un gardien de quai qui pète plus que de raison, deux sœurs anglaises héritières d’un pirate alcoolique, un prêtre au regard lubrique, et un vieux sage qui te parle de cosmologie entre deux rôtis : ce jeu regorge de personnages secondaires dignes d’un roman de gare sous ayahuasca. Mention spéciale aux Indiens mayas avec leurs slips de torture : jamais le textile n’a autant hurlé à l’aide. Ces personnages, plus vivants que la plupart de tes voisins, donnent à l’univers de Baphomet 2 une chaleur de sitcom déjantée.
V. Karzac, le Méchant au Charisme de Mon Oncle Bourré
Karzac, le grand méchant, est un entrepreneur du mal, le genre de type qui fait des sacrifices humains à midi et des réunions Teams à 14h. Moins charismatique que Kahn, ce ninja du premier épisode, mais plus crédible en manager toxique, Karzac incarne la banalité du mal. Un genre de boss final qui ne sent pas la sueur du chaos, mais plutôt l’eau de Cologne périmée.
VI. L’Énigme Comme Art de Vivre
Ici, on combine un slip avec une statuette, on utilise du charbon avec une catapulte de fortune et on parle à des PNJ qui vivent dans une autre dimension temporelle. Rien n’a de sens, tout fait sens. Les énigmes sont brillamment absurdes, oscillant entre la logique de philosophe aviné et le bon sens d’un enfant de cinq ans qui aurait trop regardé C’est pas Sorcier.
VII. Graphismes, Cartoons et Director’s Cut
En 1997, le jeu ressemblait à un dessin animé que tu voulais épouser. En 2010, le remaster lui met un petit coup de polish sans enlever son grain délicieux de VHS glorieuse. Les jungles sont vibrantes, les temples sentent la pierre chaude, et Marseille… bon, Marseille reste Marseille, avec ses quais humides et ses accents qui chantent l’apocalypse. Rien que le style visuel donne envie de sucer les pixels comme un bonbon à la sève d’absinthe.
VIII. La VF – Le Retour de la Légende Curtilienne
Emmanuel Curtil est toujours là, fidèle à son poste, sublime, gouailleur, le verbe affûté comme une lame de bistrot. Sa voix, c’est du miel râpeux, c’est George qui revient te caresser les oreilles avec des répliques dignes de Raymond Devos. Tous les autres acteurs sont au top, mais Curtil, c’est l’âme du jeu. La VO est sympa, british et acide, mais la VF, c’est une religion : celle du sarcasme absolu, du bon mot au mauvais moment, et de la syntaxe divine.
IX. Pourquoi c’est une Pépite ?
Parce que c’est un jeu qui ose : il ose les slips trop serrés, les dieux oubliés, les vannes au bord du gouffre, et les voyages intercontinentaux sur le dos d’un scénario dopé aux haricots rouges. Il est drôle, beau, malin, parfaitement rythmé, et plus encore : il a une voix. Et cette voix, c’est celle de George Stobbart, touriste du chaos, prophète du non-sens, roi des temples interdits.
Verdict : 9.5/10
Un chef-d’œuvre. Un bol de frijoles divinatoires. Une claque à la fois graphique, narrative et intestinale. Et surtout, surtout :
« J’ai une envie incongrue de me laver l’oreille… »
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