Test Metal Gear Rising Revengeance

Test Metal Gear Solid V The Phantom Pain

Metal Gear Solid V : The Phantom Pain – Le Fantôme, la Douleur, et la Pipe Inachevée

“Such a lust for revenge… WHOOOO ?”

Prologue

La symphonie terminale de Kojima ne s’ouvre pas sur un rideau, mais sur un hôpital en flammes, un bras manquant, et un cauchemar tactile. The Phantom Pain, dernier soupir vidéoludique du dandy nippon à lunettes fumées, est à la fois la plus belle fellation technique jamais accordée à un joueur et un coït scénaristique interrompu par un Konami avide et hystérique, tel un producteur cocaïné interrompant un opéra wagnérien pour passer une pub Kinder Bueno.

Ah, Hideo, tu voulais bâtir un chef-d’œuvre, et Konami voulait des lootboxes. Résultat ? Un monde ouvert d’une somptuosité abyssale, greffé sur un squelette narratif amputé. Tu nous donnes tout : le sable, le sang, le silence… mais aussi les fichiers audio façon musée d’histoire naturelle et des missions recyclées plus souvent qu’une bouteille de Contrex en festival vegan. Ce jeu est l’équivalent d’un menu dégustation où le plat principal a été mangé par le chef en cuisine.


I. Kojima vs. Konami : Le Divorce au Napalm

Kojima, c’est Orson Welles enfermé dans un studio de télé-réalité. Konami, c’est TF1 qui lui hurle : “Tu me fais du Fortnite ou tu dégages !”
Le résultat ? Un jeu qui transpire la haine froide, un champ de ruines narratif parsemé d’éclats de génie. Les cassettes remplacent les cinématiques, les fonds de tiroir deviennent scénarios, et la partie 2… ah, la partie 2. Un trou noir scénaristique où le joueur, tel Sisyphe sodomisé par son rocher, refait les mêmes missions en version “hard”, avec comme seule nouveauté le goût métallique de la désillusion.

Mais Kojima, dans un dernier baroud, dépose des Walkman Sony comme des traces de foutre sur les murs d’un temple en ruine, en hurlant : “Je suis encore là, connards !”.


II. Big Boss, le Muet Sublime, et la Secte des Gémissements

Kiefer Sutherland incarne Big Boss. Enfin, “incarne”, façon de parler. Disons qu’il grince, il souffle, il gémit — un ASMR de vétéran traumatisé. Exit David Hayter, voix légendaire, remplacé par un acteur hollywoodien payé à la syllabe. Le mec est si silencieux qu’on le confondrait avec une chaise pliante.

À ses côtés : Miller, amputé mais pas du sarcasme ; Ocelot, qui change de voix comme d'identité sexuelle ; Quiet, déesse mutique en bikini, conçue pour séduire les ados en chaleur et rendre fous les sociologues. Mention spéciale à D-Dog et D-Horse, les animaux les plus utiles jamais volés à la SPA.

Capture d'écran MGS5 The Phantom Pain Quiet combat acrobatique



III. Gameplay : Le Dieu aux Mains de Pixel

Là, il faut s’incliner : The Phantom Pain redéfinit le genre infiltration.
Chaque mission est un orgasme potentiel, une boîte à jouets mortelle où le joueur, petit sadique masqué, peut tout faire : kidnapper une vache, voler un tank, planquer un cadavre dans les chiottes, ou envoyer un sniper dans l’espace avec un ballon de baudruche géant. Le système Fulton est un délire kafkaïen sponsorisé par Acmé.

Les gardes s’adaptent : tu vises la tête ? Ils sortent les casques. Tu attaques la nuit ? Ils sortent les thermiques. Tu joues trop bien ? Ils te jettent du napalm dans la gueule. C’est un ballet de stratégie et de chaos. Kojima a conçu un bac à sable militaire pour adultes frustrés — un fantasme de dictateur humaniste.


IV. Histoire et K7 : Le Retour de la Radio Nostalgie

Le scénario est une nébuleuse. Les révélations ? Dans des cassettes, planquées entre deux grognements de Miller et des monologues d’Ocelot sur la linguistique. Plus Podcast Gear Solid que Metal Gear Solid. Les thèmes abordés (langage, identité, vengeance) sont brillants… mais énoncés comme dans un TEDx enregistré dans un bunker.

Skull Face, fantôme vénéneux du jeu, promettait un antagoniste d’anthologie. Il termine en punchline précipitée, coincée entre deux checkpoints. Et l’intrigue principale, amputée de son chapitre final, s’achève sur un twist brillant — mais frustrant comme une pipe stoppée par un appel de ton banquier.


V. Monde Ouvert : Le Grand Rien

Deux cartes : l’Afghanistan, aride comme un slip de moine, et l’Afrique, verte comme l’espoir. Elles sont vastes, magnifiques, et désespérément vides. Les bases ennemies sont clonées, les objectifs se répètent comme un mauvais orgasme tantrique, et la solitude s’installe.

Ce monde ouvert n’est pas un terrain d’aventure, c’est un parking IKEA : propre, structuré, mais rempli de vide et de regrets.


VI. Beauté, Musique, et Cendres

Visuellement, le Fox Engine est une perle noire. Big Boss est une gravure de mode pour magazines tactiques, et Quiet une pub géante pour le hentai soft.
Les musiques ? Magnifiques. “The Man Who Sold the World” en intro, “Here’s to You” en cassette — Bowie et Morricone pour pleurer dans ton casque.

La séquence de l’hôpital, véritable court-métrage horrifique, est le moment le plus cinématographique de la série. Et le lancer de cendres… ah, poésie morbide. Kojima touche au sublime, puis te balance une mission annexe où tu dois sauver un singe.


VII. Un MGS Bancal, mais un Jeu Divin

The Phantom Pain est une masturbation cérébrale incomplète.
Tu jouis, mais tu ne jouis pas bien.
Tu cries, mais sans catharsis.
Tu gagnes, mais tu pleures.

C’est un jeu parfait, greffé à un récit mutilé. Un MGS sans ses délires nanars, sans ses cutscenes de 45 minutes, sans codec porno-théologique. Un squelette magnifique, sans chair, ni foutre, ni sang. C’est le jeu qui aurait pu être le chef-d’œuvre absolu… s’il n’avait pas été éventré par des costards-cravates vendus à Pachinko.


VIII. Big Boss, Dieu Inachevé

Metal Gear Solid V: The Phantom Pain est un diamant brut, mais brisé.
Un orgasme scénaristique avorté, une explosion de gameplay orgasmique, une lettre d’adieu hurlée dans le désert. Ce n’est pas le meilleur MGS, mais c’est le plus fascinant.
Et malgré tout… on l’aime. Parce que Big Boss, c’est notre père spirituel. Parce que Kojima, c’est notre vieux gourou fou. Et parce qu’un chien borgne sur un champ de mines vaut toujours mieux qu’un Call of Duty.

Verdict : 8.5/10 

Un chef-d’œuvre qui pue la sueur, la vengeance, et la frustration.

« Well, I never signed up for this... but hey, at least there’s a dog now »

Commentaires