Test Metal Gear Rising Revengeance

Test Metal Gear Solid Missions Spéciales

Metal Gear Solid : Missions Spéciales – L’Enfer Est Pavé de Cônes de Vision


« Traînez le soldat ennemi jusqu'ici. S'il se débat, ne le lâchez pas. »

I. Le rêve humide du sergent-chef autiste

Il n’y a pas d’histoire ici. Pas de complot intercontinental, pas de discours sur les gènes, les mèmes ou les grenades. Pas d’introspection devant un ascenseur en feu. Seulement Snake, torse cambré, regard vide, et trois cents missions en réalité virtuelle, balancées comme un cahier de vacances pour psychopathes du pixel.

Metal Gear Solid : Missions Spéciales, c’est un add-on. Un supplément. Une extension. C’est la peau morte qui reste quand on a pelé le fruit du premier MGS. Un fantasme de militaire japonais névrosé, nourri aux kalachnikovs en plastique et aux posters de JCVD en slip camouflage. Ce n’est pas un jeu. C’est un entraînement. Une punition. Une friandise sado-maso sans sucre ajouté.


II. Bukkake de missions sur carrelage chirurgical

Les missions s’enchaînent comme des lignes de code dans le cerveau d’un développeur insomniaque.

  • Sneaking Mode : l’infiltration pure, la sainte base. Tu rampes, tu évites les cônes de vision comme si c’était des MST lumineuses. Tu vis dans les angles morts, tu meurs dans les coins. Chaque mission a son chrono, son pattern de garde, sa petite symphonie de bottes crissantes et de mouches mortes.

  • Weapon Mode : de la destruction méthodique. Pistolet, fusil, Stinger, grenade. Cibles polygonales, immobiles, dociles, qui ne demandent qu’à exploser comme des prépuces en plastique sous la morsure d’un Zippo. C’est brutal, c’est bête, c’est réjouissant. Dix secondes de plaisir pour chaque doigt pressé.

  • Advanced Mode : la même chose, mais en plus mesquin. Garde invisible, pistolet désarmé, cerveau en feu. Les règles changent comme un prof de maths saoul. Tu passes plus de temps à comprendre l’objectif qu’à le réussir.

  • Puzzle Mode : où MGS devient un jeu de société de l’Enfer. Tirer, pousser, bloquer, calculer. Snake, réduit à l’état de pion, d'esclave logique, de figurine dans une version démoniaque de Sokoban en collant noir.

  • Variety Mode : la foire du slip. Ici, tu poursuis des rats, tu tires sur des cibles minuscules, tu évites des missiles en rollers invisibles. Chaque mission est une blague d’anniversaire mal traduite. Ça ne fait pas rire, mais on apprécie l’effort.


III. Crimes et Gray Foxeries

Et puis, il y a les pépites. Les souvenirs. Les raisons de rester.

  • Mystery Mode : chefs-d’œuvre de non-sens policier. Un garde est mort. Qui l’a tué ? Où ? Avec quoi ? Le cône de vision, le sang au sol, le corps dans le coin. À toi de mener l’enquête. C’est Cluedo sur fond de techno triste. Un plaisir pervers, une bouffée d’absurde, un soupir d’intelligence dans le désert des missions.

  • Ninja Mode : tu es Gray Fox. Le cyborg. Le mythe. Tu coupes, tu bondis, tu scintilles. Et puis tu termines la mission en vingt-deux secondes. Tu n’as pas transpiré. Tu n’as rien ressenti. Tu voulais être un dieu. Tu es un hologramme flasque avec un sabre en plastique.

  • Genola et Meryl : boss final improbable. Genola, sorte de soldat génome croisé avec un homme-courgette bodybuildé, kidnappe Meryl pour des raisons qu’aucun esprit sain ne souhaite comprendre. Tu la sauves. Elle te remercie. Fin. Applaudissements pour ceux qui sont encore là.

Capture d'écran MGS Missions Spéciales combat contre Genola




IV. Le scoring, cette masturbation cérébrale

C’est un jeu sans âme, mais avec un tableau. Un classement. Un timer. Une note. C’est un jeu pour ceux qui n’ont pas besoin d’histoire, parce qu’ils s’écrivent eux-mêmes des bulletins scolaires dans leur crâne.

À treize ans, c’était moi. Je voulais être un ninja. Je rêvais de sabres qui brillent, de caméras que j’humilie, de gardes que je frôle sans les toucher. Aujourd’hui, j’ai vieilli. J’ai une barbe. Je veux qu’on me raconte des choses. Je veux qu’on me mente avec panache. Je veux Big Boss qui pleure sur un cheval fantôme.

Missions Spéciales ne ment pas. Il ne raconte rien. Il évalue. Il note. Il t’épie.


V. Conclusion : la VR, c’est bon pour les gosses

C’est un prolongement sans amour. Un bac à sable sans sable. Un entraînement sans guerre. C’est la dévotion pour la mécanique, l’obsession de la perfection, l’adoration du timing.

Mais ce n’est pas un jeu pour moi. Plus maintenant. Je veux des cinématiques de vingt minutes, des phrases sur le destin et les chromosomes, des décors mouillés, des trahisons en codec. Pas des puzzles en plastique dans un monde monochrome.


Verdict : 6.5/10

Parce que c’est propre. Parce que c’est carré. Parce que c’est aussi sec qu’un biscuit militaire oublié sous la pluie. Parce que, malgré tout, on y revient parfois, comme à un vieux CD-ROM rayé : pour sentir ce qu’on était, et pourquoi on ne l’est plus.

« Trouvez Snake et éliminez-le ! »

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