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Les Chevaliers de Baphomet – Tintin avec une bite, Templier dans la culotte
« Paris en automne, les derniers mois de l’année et la fin d’un millénaire. La ville évoque en moi des souvenirs de café, de musique, d’amour… et de mort. »
I. Clownicide au Café de l’Absurde
Sous un ciel couleur foie de veau oxydé, Paris pue la fin de cycle et le croissant rassis. George Stobbart, touriste yankee à polo vert radioactif, se fait souffler sa mousse au lait par un clown fessu qui, dans un élan anarchiste, fait exploser un bistrot. Il aurait pu fuir, ce brave George, rentrer à New York cultiver ses cactus et son sarcasme. Mais non. Il décide, dans un accès de déraison digne d’un personnage de Kundera, de traquer l’assassin à nez rouge. C’est là que commence cette farce métaphysique, cette orgie de pixels et de paranoïa templière qu’on appelle Les Chevaliers de Baphomet.
II. Charles Cecil et les Pixels Hermétiques
Charles Cecil, tapi dans les brumes britanniques, a pondu ce jeu après avoir probablement trop lu Le Pendule de Foucault en sniffant les pages. À la tête de Revolution Software, gang de poètes cliquables, il décide de remplacer la 3D enflée par une 2D caressante, comme un strip-tease médiéval fait au fusain. Les dialogues claquent comme des fouets, les énigmes te roulent dessus avec la grâce d’un bus scolaire, et tout transpire l’amour de la narration tordue. Hergé est convoqué, Eco soupire dans sa tombe, et nous, pauvres hères, cliquons comme des possédés.
III. George Stobbart, ce Con de Touriste Magnifique
George, c’est ton pote relou en Erasmus qui finit par résoudre un meurtre pendant qu’il cherche des toilettes. Ironique, élégant comme un pigeon bien peigné, il débite ses vannes avec le ton d’un type qui aurait raté le coche de la vie, mais qui a trouvé un monocle dans une boîte de céréales. Incarné par Emmanuel Curtil, sa voix est une bénédiction hérétique : moitié Jim Carrey, moitié Jean Rochefort. Il traverse les continents comme un espion en tongs, affronte des tueurs, des démons, et une chèvre qui semble tout droit sortie d’un mauvais trip dans les Cévennes.
IV. La Chèvre, ou l’Épreuve de la Chair et de l’Esprit
Parlons-en, de cette chèvre. Cette créature mythologique coincée entre un rocher et ton désespoir. Elle ne mord pas, elle bloque. Son pouvoir est purement psychologique. Elle est l’antithèse de l’action, le refus vivant. Passer cet obstacle relève d’un cheminement initiatique : certains y laissent leur patience, d'autres leur virginité mentale. On ne bat pas la chèvre. On devient chèvre.
V. Les Graphismes, ou l’Art de la 2D Lubrique
Les visuels, eux, sont une caresse rétinienne. Chaque décor semble peint par un moine franciscain possédé. Paris n’a jamais été aussi humide de mystère, l’Irlande aussi verte de mesquinerie caprine, et la Syrie aussi pixellement orientale. C’est une galerie d’art où l’on peut draguer des pharmaciennes, fouiller des égouts, et admirer les nez des PNJ, tous taillés dans du fromage d’alpage.
VI. Le Verbe de George, ou la Sainte VF
La VF ? C’est une orgie de voix sublimes. George est un nectar ironique, Nico une clope roulée qui parle. Les PNJ chantent l’Europe des accents à couper au hachoir. La VO ? Plus sobre, plus mordante, elle te traite de "frenchie" entre deux pintes. Mais la VF, mes chers, c’est du patrimoine, c’est la baguette nucléaire, c’est Emmanuel Curtil dans un hammam de répliques cultes. Rien que “– Ne tirez pas ! Je suis innocent, je suis américain ! – Vous n’arrivez pas à vous décider visiblement.” mérite un César.
VII. Les Suites, les Remasters, et le Futur qui Sent la Chèvre Chaude
Les remasters ajoutent Nico jouable, des énigmes bonus et des graphismes 4K qui donnent envie de lécher l’écran. Mais l’âme du jeu ? Toujours là. Toujours ce goût de croissant trempé dans une conspiration moyenâgeuse. Les amateurs de l’original grognent, comme des vieux à qui on change le goût du dentifrice. Et pourtant, on revient. Encore. Pour George. Pour Nico. Pour la chèvre.
Verdict : 10/10, pourquoi c’est une Pépite ?
Parce que c’est du génie en clics. Parce que c’est une enquête qui suinte l’humour, l’érudition et les pixels peints à la main. Parce que c’est Monkey Island sous Prozac, Da Vinci Code avec un bon scénar, Tintin avec une bite. Ce jeu, c’est mon Graal. Mon fromage qui pue. Mon orgasme cérébral de dix heures.
« Tu achètes kebab ! Miam ! Meilleur Délice ! »
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