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Explications

 

Pourquoi ce blog, maintenant ?

Parce qu’après treize ans à écouter des cas sociaux éructer dans un combiné, il fallait bien que ça explose quelque part.

Treize ans d’open space, à suer sous les néons et les injonctions absurdes. Treize ans à décrocher le téléphone pour entendre des « chances pour la france » mythomanes (oui pléonasme) me traiter de voleur pour leur facture d’énergie à 3000 euros alors qu’ils chauffent à 25°C leur logement et ne paient pas une mensualité. Treize ans à s’excuser au nom d’une multinationale qui t’étrangle au SMIC pendant qu’elle fait la pluie et le CAC40. Treize ans à écrire des mails feutrés, ravalant ta colère pour pas écrire ce que tu penses vraiment : « Voilà ta facture corrigée, FDP. »

Trois ans à gérer les appels des Ch’tis, oui, on traitait les régions à la chaîne, comme des charcutiers du désespoir. Je ne le souhaite même pas à mon pire ennemi — sauf peut-être à la responsable de plateau qui m’expliquait que “le client est roi”, même quand il te menace de te crever les pneus.

Treize ans de ponctualité exemplaire, de professionnalisme stakhanoviste, jamais en arrêt. Et pendant ce temps-là, tes chères collègues (oui, au féminin, c’est voulu) passent leur vie à gratter des arrêts maladie pour des migraines imaginaires, plantent des clients comme des potiches et sont mieux notées que toi. Forcément, c’est toi qu’on envoie rattraper leurs boulettes, pendant qu’elles racontent leur week-end aux Seychelles financé par un mari mutique en télétravail.

Les collègues, parlons-en : des golems de conformisme, des zombies de la machine à café. Passer 35 heures avec ces créatures, c’est un supplice pire que les clients eux-mêmes. Le monde du travail est devenu un théâtre grotesque où seule compte l’apparence de l’effort, pas l’effort réel. Tu veux une médaille pour avoir tenu debout pendant ton cancer ? Non, ce qui compte, c’est d’avoir mis une chemise Zara et un sourire LinkedIn.

Et je ne parle même pas de la grande distribution. J’ai vu un mec qui y bossait depuis 1995 se faire parler comme un chien (pardon : même un chien, elle n’oserait pas lui parler comme ça) par son ex-patronne devenue actionnaire. Et le mec, il remue encore la queue.

Alors j’ai dit stop. Rupture conventionnelle pour l’open space + démission pour la grande distribution = liberté. Plus jamais une entreprise remplie à 90 % de femmes incompétentes (encore un pléonasme). Plus jamais de réunions où l’on parle "d’expérience client" alors qu’on vend du vent.

J’ai décidé de tenter l’absurde : vivre de mes passions. Écrire. Critiquer. Défoncer ou encenser, mais avec style. Le jeu vidéo, le cinéma, la littérature : voilà des mondes qui m’ont sauvé, quand la réalité se résumait à un écran gris et une chaise de bureau trop basse.

On m’a souvent dit que j’avais une belle verg… euh verve. Du cynisme à revendre, une plume trempée dans l’acide et un goût certain pour les références obscures. Très bien. On va voir si tout ça peut devenir quelque chose.

L’Onaniste Vidéoludique, c’est mon cri de guerre, mon doigt levé contre le monde du travail, mon sanctuaire de mots. Ici, je suis libre. Et toi aussi, si tu restes.

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