Conditions de test

 

🎧 Conditions de test

Tout sera fait en VO. Évidemment. Naturellement. Obligatoirement.
Parce que juger Jim Carrey sans entendre Jim Carrey, c’est comme critiquer une truffe en la flairant sous cellophane. J’aime bien Emmanuel Curtil, mais s’il parle à la place de l’autre, alors ce n’est plus de l’art, c’est un karaoké schizophrène.

Même les séries qu’on croit bien doublées, comme Columbo, sont truffées d’erreurs : un épisode élucidé grâce à un message radio ? Hop, la VF oublie de traduire ce passage, et tout le final tombe comme un soufflé sous Xanax.

Et je ne parle même pas de South Park ou des Simpson. Localiser ça pour un public français, c’est comme traduire Bukowski en langage soutenu : tu fais croire à la culture, mais tu violes l’esprit.

Pour les jeux vidéo ? Même combat. Si je peux, ce sera VO. Toujours. Et j’agonise intérieurement chaque fois qu’un RPG japonais, en 2025, me sort encore uniquement des voix anglaises comme si c’était normal.
Un JRPG sans japonais, c’est un sushi au bœuf bourguignon : ça se mange peut-être, mais ce n’est pas du Japon. Ni du goût.

Ah, et que les choses soient claires : vous ne me verrez jamais en vidéo. Ni face cam’, ni voice over, ni même en fond flou derrière un micro Blue Yeti avec une étagère de jeux PS2 pour faire croire à la légitimité. Non.
Toutes les personnes citées dans l'onglet Hommage — Sheshounet, Savun, Ganesh, PADAWAMHD, Kouryu, et même le Joueur du Grenier en fin de parcours — sont bien meilleures que moi dans cet exercice. Et je le dis sans jalousie : je serais totalement incompétent. Incapable de cadrer quoi que ce soit, je monterais une vidéo comme un enfant monte un meuble IKEA à l’aveugle, avec un marteau en mousse et deux doigts cassés.

Je suis de l’écrit. Du mot tapé, pas du verbe lancé. Je veux que mes phrases claquent comme des gifles sur écran mat, pas comme des punchlines mal montées sur fond de musique libre de droits.

Donc ici, pas de vidéo. Juste du texte, du sang, de la sueur et des lettres. Et c’est déjà beaucoup.