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L'Onaniste Vidéoludique
Le jeu vidéo comme plaisir solitaire, jouissance textuelle, et doigt d’honneur à Yann Moix
Pourquoi ce titre ?
Parce que je joue seul.
Toujours. Délibérément. Religieusement.
Parce que pour moi,
le jeu vidéo est une affaire de solitude joyeuse, de concentration
fébrile, de jouissance secrète.
Un moment suspendu entre le
joystick et l'extase, où l’on s’isole du monde comme on ferme la
porte à double tour pour une séance de branlette existentielle.
Le
multijoueur ? Très peu pour moi.
Je n’ai pas envie
qu’un inconnu de 14 ans me hurle des insanités pendant que
j’essaye de résoudre une énigme dans un donjon japonais dessiné
par un alcoolique triste.
Bienvenue donc dans ce blog de l’ombre. Ce sanctuaire
numérique. Ce confessionnal postmoderne pour ludophile
introverti.
Ici, je parlerai de jeux auxquels j’ai
joué. Et que j’ai terminés.
Oui, oui, terminés,
avec générique de fin, larme à l’œil et manette usée jusqu’au
silicone.
Contrairement à la presse officielle, que j’imagine
souvent bâcler un test entre deux réunions Zoom avec Ubisoft et une
indigestion de communiqués de presse.
La ligne éditoriale ? Aucune.
Je chronique
ce que je veux, quand je veux, et comment je veux. Bon
d’accord, je ferai au minimum un test par semaine.
Ça
pourra être un JRPG de l’ère PS2, une bizarrerie
oubliée du catalogue Dreamcast, ou un point & click où
l'on meurt de mélancolie dans un phare scandinave.
Ça
pourra être un jeu récent, mais alors terminé,
mastiqué, digéré, vomi parfois, repris en bouche toujours. Et
pourquoi pas un film, une série, un album de musique, un manga, un
animé, un comics, une BD… je ne m’interdis rien.
Mes inclinations naturelles ?
Les jeux
japonais, surtout les JRPG : ces anime jouables où l'on incarne un
héros coiffé comme un hérisson dépressif, sauveur d’un monde en
ruine et d’une copine muette.
J’aime quand l’histoire
me prend la main, quand l’ambiance me serre la
gorge, quand la direction artistique me parle en
haïku.
Là où les RPG occidentaux me laissent en roue
libre dans une plaine grise avec pour seule mission de décider qui
je suis… je préfère qu’on me dise qui je suis, mais
avec style.
Et s’il faut choisir entre “choisir
entre 142 dialogues de quêtes secondaires” et “pleurer
dans un monorail au son d’un piano triste japonais”, je
choisis la deuxième option.
Mais dans un monde idéal, je
jouerais aux deux.
Hélas, le temps est limité, et le plaisir
est égoïste.
Style ?
Travaillé.
Tendu comme un
string de bibliothécaire.
Avec des phrases longues comme des
couloirs de manoir hanté.
Avec des références, de la mauvaise
foi assumée, de l’ironie en bandoulière et de la subjectivité
jusqu’à l’os.
Mais toujours un fond d’objectivité, parce
qu’on n’est pas des bêtes non plus.
Et si ce blog n’avait qu’un seul objectif secret, ce serait de
montrer à Yann Moix qu’on peut être lettré, cultivé,
maniériste, proustien, et néanmoins jouir d’un Final Fantasy sans
avoir honte.
Qu’on peut aimer les mots et
les pixels, le style et les épées magiques.
Et
qu’écrire sur un JRPG de 2003 peut valoir, à sa manière, un bon
papier sur Chateaubriand.
Bienvenue dans L’Onaniste Vidéoludique.
Un
blog pour les joueurs solitaires, les esthètes numériques, les
mélancoliques du game over, et tous ceux qui aiment se perdre seuls
dans des mondes qui n’existent pas.
Et puis, honnêtement : vous n’avez pas mieux à faire, vous, que de jouer à deux ?
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